Il est maintenant vendredi et je prends enfin vie. Une des belles façon de faire le vide de cette lourde semaine est d'écrire quelques lignes sur mon blog. Il fallait bien que je brise le cap de mon 11e! À lire ces premières lignes j'ai l'air du gars qui n'aime pas son boulot. Ne vous en faites pas je ne suis pas comme un de mes confrère qui compte ses 16 dernières années de travail avant de prendre sa retraite. Faut croire qu'il y a des gens assez fou pour attendre d'être assez vieux pour attendre un départ dans un autobus de "ti-vieux". J'ai pour mon dire et j'espère que ce sera la véritable lignée de ma vie, le jour où je n'aimerai plus mon travail, je devrai mettre tout l'énergie pour trouver quelque chose de stimulant. Mais quelle est la véritable raison de cette fatigue que j'ai traîné si longtemps?
En fin de semaine dernière, soit le 11, 12 et 13 mai, j'ai participé à mon tout premier tournoi d'improvisation. J'ai fait parti de la première cuvée de l'Improvincial qui se déroulait dans un centre jeunesse à Longueuil. Un mot me vient à l'esprit pour synthétiser cette fin de semaine, dépaysement. Que j'aimerais vous voir la bette à la lecture de cette dernière phrase. Vous devez bien vous demander ce qui m'a pris de sortir ce mot de mon vocabulaire? À vrai dire c'est un ensemble de choses. Je m'explique.
Tout à commencé lorsque nous sommes arrivés à Longueuil. L'accueil fut des plus ... ordinaires. Nous devions nous rendre dans un motel du boulevard Taschereau, là où des organisateurs devaient nous attendre. Résultat pas un seul de ces gens n'étaient là. Nous avions alors pas la clef pour nos chambres. Heureusement, le très sympathique Roberto Sierra, une figure connue du monde de l'impro était là pour secouer un des organisateurs de l'événement! Oh! Dans le langages de l'improvisation on appelle ça un retard de jeu! Nous avions donc pris possession de notre première chambre de cul. Oh! Cabotinage! Bah! J'aurais même pas eu de pénalités puisque les arbitres de ce tournoi, bien que très sympathiques, n'ont même pas donné de pénalités de ce genre. Rien de mieux que sortir un "tabarnac" du jeu pour gagner un point facile contre un improvisation que les joueurs adverses avaient si bien travaillé pour la mériter (avant de me faire punir pour décrochage, j'en reviens à mes moutons). Sur quoi j'écrivais? Oh oui! La chambre de cul! En ouvrant la porte sa sentait le lendemain d'une chaude partie de chambre en l'air. Notre chambre avait deux lits doubles, avec des miroirs au plafond au dessus du lit de du lit de gauche de jolis miroirs, couronnés de d'autres miroirs au trois murs adjacent. Un motel digne des siestes à 26 $. Je crois que nous avons pris des pseudo couples de surprise car pendant les deux jours, le motel affichait complet. À ce moment-là je n'étais qu'à des balbutiements du dépaysement.
Enfin, malgré les trois heures de retard, nous étions au Centre Jeunesse de Longueuil, ou deux équipes d'improvisateurs jouaient sur...une scène? Mais où sont les bandes? Sans vouloir ajouter du stress à mes coéquipiers qui en avaient déjà trop, l'angoisse s'est emparé de moi. J'avais devant moi deux excellentes équipes. Ils jouaient d'une manière que je n'avais jamais vu dans le passé. Les joutes se jouaient de manière très théâtrale et d'un calibre de jeu digne de la LNI. Pour me calmer, j'ai été dans l'obligation d'étudier leur style. Je me suis donc mis en mode apprentissage. Ce n'est qu'après quelques moments que je me suis surpris à m'amuser (certains diraient trop) tellement le spectacle était amusant. Je crois que l'enthousiasme de certain de mes coéquipiers ainsi que du mien ont donné de l'énergie aux autres équipes dans l'auditoire. J'ai même entendu des gens dire:
- Qui sont ces gens?
- C'est la "Lââive" de Victo"
- NOOOOOOOOOON C'EST LA LIIIIIVE!
Nous avons passé le tournoi à corriger les gens. Ce nom d'équipe n'a rien d'anglophone pour nous. Pour les gens qui assistaient au tournoi, ça n'avait pas d'importance. Il nous a fallu se mettre à l'évidence, les cosmopolites et ses banlieusards aiment angliciser les mots...Ça fait plus "in" sans doute! En passant, est-ce que Granby est devenue une banlieue pour que les joueurs de la BUCK se trompent aussi?
Tout pour dire que nous étions vraiment l'équipe avec l'étiquette "provenance de la région". Ce qui expliquerait sans doute pourquoi notre style de jeu est différent. Il faut ajouter que le fait de jouer au canal communautaire vient expliquer pour ne sacrons, ni parlons de sexe dans nos matchs. Je dois néanmoins avouer que j'ai éprouvé un certain plaisir à être grivois à quelques reprises lors de cette fin de semaine.
La plus grande surprise à été de remarquer que sur scène nous étions de calibre avec les autres équipes. Le premier match fut mon préféré. Pourquoi? Sans doute parce que j'avais l'honneur de jouer avec Roberto Sierra une figure connue de l'impro. Avant ce tournoi j'avoue que pour ne l'avoir jamais vu, cet individu me disait rien. J'ai très vite compris pourquoi il était tant aimé des improvisateurs et des spectateurs. C'est parce qu'il joue avec générosité. Quant aux autres membres de la JIF, ils en étaient autant. Faut-il croire qu'ils avaient "LE" mentor espéré. Comme j'aimerais un jour jouer avec lui pour faire germer encore cette passion pour cette activité. Qui sait?
Le second match a été le plus surprenant. Nous avions joué contre un équipe qui aurait sûrement su se classer parmi les meilleurs. Pour ma part je crois avoir jouer avec inspiration car mon style de jeu avait complètement changé. Avec les conseils de mes coéquipier, je crois avoir très bien performé. Que fut ma surprise d'apprendre que nous avions battu L'ASCID par la marque de 10 à 6. Je crois sincèrement que nous avions créé tout une surprise. De toute évidence de leur part cela en fut tout qu'une.
Convaincu de ne pas prendre pour acquis notre talent d'improvisateur, nous avions joué contre l'équipe hôte de l'événement, c'est à dire la LIB, l'équipe qui avait le plus d'expérience sans le fait de jouer sans bandes. De pair avec l'arbitre, ils avaient un style tout à fait théâtral. J'ai pourtant pris la peine d'étudier leur style de jeu mais j'étais loin de croire qu'ils allaient jouer avec autant d'agressivité, ne voulant surtout pas partager les idées avec les nôtres. À mon avis l'arbitre aurait normalement sévit avec un manque d'écoute, mais il n'en fut pas le cas. Nous avions redoublé d'efforts lorsqu'il y avait des improvisations de type comparé, mais des spectateurs étaient spécialement venu les encourager. Tellement que j'ai constaté (et je n'étais pas le seul) que plusieurs n'avaient pas entre leurs mains des cartons de vote avec notre couleur. Nous avions donc récolté un maigre 3 points. Par chance que nous avions rien pris pour acquis et que nous étions restés nobles malgré notre belle victoire quelques heures plus tôt. De ce match, j'ai compris une chose. Il est beaucoup mieux pour une équipe hôte de ne pas participer à leur propre tournoi. Cela enlève un peu de subjectivité. Bah! Je sais certains vont dire "Fredo, tu peux bien parler de subjectivité, parce que ta famille étaient là pour encourager ton équipe lors de votre victoire!" Que voulez-vous! Quand seul ma famille faisait office de spectateur pendant ce match, il va de sois qu'un match peut prendre parfois de belles tournures. De toute façon ma famille étaient venus pour voir un spectacle, parce qu'ils aiment ce genre de spectacle et si nous n'avions pas performé pendant ce dit match, ils auraient certainement pas voté pour nous...parole de maman. Je suis donc sensible au fait de ne pas participer à notre propre tournoi du 28 juin au 1er juillet 2007 à Victoriaville (petite publicité gratuite pour le Grand Week-End d'impro visitez le http://www.legrandweekend.com/). Sans vouloir sauter trop vite aux conclusions, je crois savoir pourquoi ils ont dû jouer. C'est sans doute parce qu'ils manquaient d'équipes. Nous devions être 12 et non 8 équipes. Il faut avouer que faire un tournoi pendant la fête des mères n'était pas la plus merveilleuse des idées. C'est sans doute ce qui explique ce manque. Ne vous en faites pas la LIB nous vous aimons quand même. Pour une première ce fut tout qu'une première. Vous avez su nous rendre jaloux avec votre succulent souper. Je suis certain que les lacunes de votre part sauront se combler. De notre part, laisser la "LIIIIVE" s'habituer à votre style de jeu et on vous promet qu'on va mettre les bouchées doubles pour vous chauffer les fesses (Ah! Là je ne l'aurais pas eu cette punition de cabotinage, puisqu'il s'agit d'une simple expression!).
À me relire, je constate que je ne suis en pleine forme et bien remis de cette éprouvante fin de semaine. Il ne faudrait pas trop ambitionner sur mon blog car ceux qui me connaissent vont se demander pourquoi je prend autant de temps à écrire, alors que j'ai tant d'autre chose à faire pour arriver à terminer ma fin d'années scolaire en beauté et que j'ai tant à faire pour faire du Grand Week-End un événement haut en couleurs. On se revoit à mon douzième blog?
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